Les jeux « initiés »

Bienvenue dans cet article qui traite des jeux « initiés », catégorie signifiant « pas expert mais vous avez quand même besoin d’un petit bagage jeu pour pouvoir être à l’aise ».

Biomos

Tom : Un de mes gros coups de coeur de ce festival. Chaque joueuse va se voir donner une planète vierge, un bébé planète en quelques sortes. La joueuse active va tirer cinq pions environnements, ou terrains, (désert, montagne, glacier, mer, forêt) et en choisir un à ajouter à sa planète et faire passer les pions restants à la joueuse suivante. L’idée va être de reconstituer au fur et à mesure de la partie des biomes, consistant en des enchaînements de terrains, pour marquer des points. La joueuse qui aura fait le plus de biomes, mais aussi les plus jolis ou contraignants, sans oublier la lune bien sur !, gagnera la partie.

Avec des graphismes magnifiques de simplicité, un enchaînement des tours dynamique, une stratégie certaine et une attention nécessaire aux actions des autres joueuses, Biomos est un petit jeu en taille, mais grand en possibilité !

Baptiste : Pareil que Tom !

Time collector

Tom : Ce jeu attire l’oeil par ses couleurs flash, et son design un peu steampunk. Dans un futur lointain, les joueuses vont, avec des dés, réaliser des combinaisons de 4 chiffres qui leur permettront de remonter temps pour récupérer des cartes de différents types et les ajouter à leur jardin, ou se projeter dans le futur pour récolter des cristaux de temps, utiles pour changer les faces des dés et atteindre une date bien précise. Les éléments, une fois dans le jardin, scorent des points en fonction de leur type et leur placement.

Je n’ai pas testé ce jeu mais j’ai regardé des morceaux de parties à plusieurs reprises. Le matériel apporte beaucoup à l’expérience de jeu. La programmation commune des dés et l’alternance de la prise de cartes donnent au jeu un certain dynamisme et les graphismes embellissent le tout pour un rendu à priori très sympathique. Mais ce jeu reste à destination des joueuses aimant les dynamiques de collecte et combo scoring.

Wormholes

Tom : Ici les joueuses prendront chacune les rênes d’une compagnie de tourisme spatial dont le but sera de connecter la galaxie en ouvrant des trous de ver et de les utiliser pour prendre et déposer des touristes sur les différentes planètes.

Sur un plateau d’une très esthétique beauté cosmique, les joueuses vont voir s’enchainer les tours assez rapidement et n’auront pas le temps de s’ennuyer, mais il leur faudra tout de même optimiser le choix des touristes et les trajets effectués pour être la plus efficace, même si pour cela elles devront surement utiliser les trous de ver des compagnies adverses.

Le jeu est beau, relativement simple et efficace, malgré un design qui pourrait laisser à penser autrement.

Baptiste : Sur un plateau aux 8 planètes, l’objectif est de relier toutes les planètes à une paire de wormhole (ou trou-de-ver). Une fois cela fait, la fin de partie se déclenche au bout de 3 tours. La course pour déposer ses passagers est alors effrénée ! Gagnez des points lorsque les autres utilises vos portails et lorsque vous déposez vos passagers sur les bonnes planètes.

Malgré quelques imprécisions de règles qu’il fallait vérifier dans les règles anglaises pour être certains, j’ai apprécié ce jeu car la première partie où on relie les planètes va très vite (à noter qu’on jouait en mode novice), et l’optimisation des déplacements arrive lors de la seconde partie. Nos simples « 3 déplacements » deviennent alors un vrai casse-tête !

After Us

Baptiste : L’humanité s’est éteinte depuis des décennies. Les primates qui restent tentent de s’approprier la technologie abandonnée. C’est un jeu de deck building où :

- On organise sa main de 5 cartes. Chaque carte a des encadrés qui s’enchaînent avec les cartes précédentes et suivantes, de type (contre 1 machin => obtient 2 points), il faut donc réfléchir à bien enchaîner les cadres pour optimiser.

- On utilise les ressources obtenues précédemment pour acheter de nouvelles cartes des 4 types (points, défausse, ressources, rejouer).

- On recommence jusqu’à atteindre la limite de points.

C’est un chouette jeu dans la mécanique, mais il n’y a aucune interactivité entre les joueureuses.

Tom : Le monde est détruit, dirait-on. En réalité c’est l’humanité qui s’est effondrée. Le monde, lui, va toujours aussi bien et s’épanouit sous les coups de crayons et les couleurs merveilleuses de Vincent Dutrait. Dans After Us, les joueuses seront des singes vivants dans ce monde libéré de l’être humain. Des singes toujours plus organisées, toujours plus intelligentes. C’est cette course à l’intelligence que vous propose de vivre ce jeu, en ramenant à votre tribu des singes de différentes espèces et profiter de leurs savoirs. Dans une habile mécanique de pioche et placement de cartes, faites interagir vos singes pour avancer toujours plus loin dans cette drôle de quête que celle de l’intelligence.

Si l’ensemble du jeu est magnifique et agréable à jouer, si l’on se perd volontiers dans les belles illustrations de Vincent, cela reste surtout une expérience individuelle car on regarde rarement autre chose que son propre plateau. Les mécaniques du jeu ne prévoient pas d’interactions, ou très peu, et bien que cela ne manque pas pour que le jeu tourne, j’ai ressenti un manque d’échanges, d’actions communes, d’opposition, j’aurais voulu partager cela avec les autres joueuses.

Que voulez-vous ? C’est dur, dur de faire un jeu parfait.

Korium

Tom : Et bien c’est comme Magic TG… Pas du tout ! En réalité, le lien avec Magic TG tient à l’affrontement entre deux joueuses dotées de decks asymétriques. A cela s’ajoute un placement des cartes sur deux lignes, pour activer différents types de pouvoir, des jetons à consommer pour réaliser les actions, deux actions par tour pour plus d’alternance, pas de point de vie pour les joueuses mais des points de victoire équivalents à la valeur des cartes posées devant nous, valeur qui est aussi leurs points de vie.

Vous l’aurez compris cela n’a pas grand-chose d’une partie de Magic TG, et c’est plutôt réussi!Encore en phase de prototype, il ne manque pas grand-chose pour en faire un chouette jeu : quelques équilibrages, quelques retouches graphiques et hop ! C’est prêt !

Vaalbara

Baptiste : Par le même studio qu’Oriflamme, le but du jeu est de marquer le plus de points en capturant des terrains avec vos 12 personnages (allant de 1 à 12) ayant chacun un pouvoir. Vous engrangez les points au fur et mesure et non en fin de partie. On sélectionne 1 personnage parmi 5 et on les résout dans l’ordre croissant. Il y a plusieurs terrains qui marquent différemment : les montagnes marquent par palier, les villages par nombre de terrains différents, les forêts directement, les rivières en fonction du personnage qui l’a capturé, etc. Les points marqués sont secrets jusqu’à la fin de la partie ! Intéressant de mémoriser qui est en tête pour le focus !

The A.R.T. Project

Tom : Un jeu coopératif ! Et sans personne pour prendre le lead ! Dans une boite compacte ! Merci Lumberjack ! The ART Project, c’est une agence de lutte contre le crime, mais pas n’importe quel crime : le vol d’oeuvres d’art.

Les joueuses vont devoir coopérer pour reprendre les œuvres volées des mains de la Main Blanche, un syndicat du crime spécialisé dans le vol d’oeuvres d’art. Naviguant plusieurs pays dans leur van, récoltant et dépensant armes, essence et talkie-walkies, les joueuses vont faire face à un danger sans cesse grandissant, sans pour autant y laisser leur vie.

La partie, seulement à deux joueurs, que nous avons faite m’a vraiment plu. Le jeu est beau, le matériel de qualité et les nombreuses cartes promettent une belle rejouabilité même une fois la dynamique maitrisée !

Baptiste : Un jeu coopératif où les agents du projet A.R.T. que nous sommes essaient de récupérer des œuvres d’art volées.

En écrivant ce résumé quelques temps après y avoir joué, j’avoue ne pas me rappeler grand-chose à part : un design apprécié, une mécanique originale où chaque individu fait ses choix pour le groupe, une tension constante, une rejouabilité qui donne envie, une boîte optimisé (et aux petits oignons).