Les jeux « experts »
Ici, le duo ludique s’intéresse à des jeux pointus, adressés à un public d’habitués.
Sa-Ré
Tom : Filles du pharaon, les joueuses vont devoir développer une cité chacune sur les bords du Nil pour hériter de la place de leur père au pouvoir. Programmation de construction, gestion de la production et du stockage des ressources, bâtiments particuliers aux pouvoirs variés, les outils sont nombreux, mais celui qui fait la spécificité de ce jeu, c’est le système de tirage de cartes collectif, façon stop ou encore, qui résulte dans la montée de la colère chez les ouvriers : Attention de bien s’arrêter à temps, sous peine d’une révolte qui va bloquer la joueuse pour un tour entier !
Le jeu est beau, dans une ambiance d’Egypte Antique. L’emballage pourrait être tout autre mais l’ensemble produit un jeu prenant et dynamique malgré le phasage des actions.
Baptiste : Entre héritiers et héritières du pharaons, on nous alloue une zone près du Nil pour démontrer que nous sommes capables de gérer notre lieu.
On alterne entre la phase de préparation de chantiers, limités par la place et le nombre de chantiers en parallèle ; la phase de production de ressources en stop ou encore très intéressante avec sa mécanique de colère des ouvriers et la phase de construction où les ressources produites passivement s’ajoutent à celles de la phase précédente.
Les bâtiments construits servent à diminuer les coûts futurs, à optimiser la phase de stop ou encore ou bien à produire davantage de ressources pour construire sa pyramide.
Nombre de jouheureuses |
2 à 4 |
Âge |
14 ans et + |
Durée |
1 heure |
Kauri
Baptiste : Dans une île de la Nouvelle-Zélande, vous rejouez l’histoire d’espèces qui luttent pour régner. Incarnez les Kiwis, les Opossum, les Maori ou les Anglais. Chaque camp a ses propres pouvoirs, ses propres actions. A chaque tour, on choisit deux cartes parmi 3. L’une servira à déterminer l’ordre du tour et on activera le pouvoir de l’autre.
Je n’ai joué qu’une partie en tant qu’Anglais, mon rôle consistait à couper des arbres dans un premier temps puis à chasser les Opossums une fois une « jauge » remplie. Celui des Opossum est de se reproduire partout, celui des Kiwis de conserver leur habitat naturel et celui du Maori de construire des temples et d’éliminer des Kiwis et des Opossums. Tout cela sur une carte où je ne pouvais pas me retrouver sur la même case que le Maori. J’ai eu de la difficulté à avoir une vision globale de ce qu’il se passait, je me contentais un peu de faire ce qui semblait le plus optimal sur le court terme. J’imagine que c’est en partie dû aux actions des autres camps qui ne me menaçaient pas tellement au début.
Je sens bien qu’il y a de l’intérêt à ce jeu, pour tenter de conserver une sorte d’équilibre afin de ne pas oblitérer un camp et se retrouver à 3 voire 2, tout en essayant de mener la course.
Tom : Un de mes coups de coeur, sinon mon coup de coeur du salon. Charlec, l’auteur, a fait pour ce jeu un travail historique dont très peu de jeu peuvent se vanter. Au travers de son œuvre, il propose aux joueuses de revivre un moment clef de l’histoire d’une des îles de Nouvelle-Zélande.
Dans ce jeu asymétrique, les joueuses, jusqu’à quatre, vont incarner différentes factions : Les Kiwis, espèce endémique de l’île, dont le but va être de survivre aux différentes envahisseuses ; les Maoris, premières humaines à arriver sur l’île, vont chasser cette espèce et tenter de s’installer avec leur croyance ; ces deux espèces vont être dérangées par l’arrivées des Anglaises, avec leurs routes, leurs scieries, leurs chasses ; mais les anglaises n’arrivent pas seules car dans les cales de leurs navires se trouvent également les Oppossums (Possums dans ce jeu), arrivées d’une autre colonie, et cette espèce invasive, celle de la quatrième joueuse, va tenter de se reproduire à l’extrême sur toute l’île.
Avec une patte graphique très belle, des règles de placement, de jeu, de marquage de point différentes entre toutes les joueuses, Kauri est un jeu beau et agréable à jouer, varié et dynamique dans son déroulement.
Personnellement, s’il ne lui restait pas quelques détails à régler, je repartais avec de ce festival !
Nombre de jouheureuses |
2 à 4 |
Âge |
10 ans et + |
Durée |
1 heure |
La Bête
Tom : Un second jeu fait par Charlec, un second jeu histo. Je ne l’ai pas testé mais il paraît plus immersif que Kauri. Au cours de ce ‘‘Toutes contre une’’, les joueuses vont se plonger dans les mystères et les affrontements d’une histoire lugubre, celle de la Bête du Gévaudan.
Nombre de jouheureuses |
2 à 5 |
Âge |
12 ans et + |
Durée |
1 heure |
Precognition
Tom : Pour moi ce n’était pas une découverte, et bien que je n’ai pas encore joué aux modes expert, équipe ou coopératif, je suis déjà conquis.
Les joueuses jouent des Ymunes, une race étrange étrange qui a résisté au Fléau qui a dévasté la Terre et l’Humanité. Ces Ymunes particuliers voient l’avenir, du moins des parties, et savent qu’au bout du fleuve se trouve une île sur laquelle l’Humanité pourrait renaitre. Les Ymunes vont donc tenter au cours de ce jeu de ramener un maximum d’êtres humains sains sur cette île. Pour ce faire, il faudra les trouver, les protéger, les soigner, les nourrir, pour peut-être espérer atteindre le bout de ce fleuve sans fin.
Les joueuses vont devoir gagner ces différentes ressources via un moteur de production situé sur leur bateau mais surtout grâce aux combinaisons de cartes qu’elles vont jouer à chaque tour. Mais pas n’importe comment : Julien , l’auteur, nous réserve une petite surprise appelé le Dual Select System, qui permet aux joueuses de connaître, ou presque, une des cartes qu’elles auront devant elles. Allez vous parvenir à prévoir le futur et faire vos combinaisons ? Ce jeu est beau et simple dans son déroulé, une fois la mécanique de sélection de cartes prise en main. Mais il est aussi vraiment complexe si on veut le pousser à son maximum, sauver le plus d’êtres humains possible. Quand aux merveilles et subtilités que nous réservent les autres modes, il faut y jouer pour les savourer !
Baptiste : Je vous avoue que j’écris cet avis après avoir lu celui de Tom, je vais donc faire court : j’ai adoré ! J’ai hâte de voir si le système s’essouffle au bout d’un moment et de tester le jeu par équipes et coopérativement !
Nombre de jouheureuses |
2 à 4 |
Âge |
12 ans et + |
Durée |
1 heure |
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